• Mar 11, 2024
  • 3 minutes

(Afrik.com)
Le gouvernement marocain rencontre depuis ce lundi les centrales syndicales les plus représentatives à l’occasion d’un nouveau sommet du dialogue social. Les rencontres interviennent dans un contexte économique et sociale délicat.
Dans le cadre d’un nouveau rassemblement du dialogue social, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, reçoit depuis ce lundi à Rabat les centrales syndicales les plus représentatives du royaume : la Confédération Démocratique du Travail (CDT, opposition), l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM, proche du parti de l’Istiqlal), l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM, proche du PJD), la Fédération démocratique du travail (FDT, proche de l’USFP) et l’Union marocaine du travail (UMT, opposition).
Les syndicats réclament l’augmentation des salaires pour les employés du secteur public, mais aussi des promotions de grade, une réforme des retraites, des aides à la scolarisation des enfants, une taxation des revenus et une amélioration des conditions de travail. Le coût estimé de toutes ces opérations s’élève à 43 milliards de dirhams (3,89 milliards d’euros).
La première centrale syndicale à s’être entretenue avec des membres du gouvernement est l’UMT. Son secrétaire général, Miloud Moukharik, a indiqué ce lundi à la presse avoir informé Abdelilah Benkirane des revendications de la classe ouvrière dans tous les secteurs, dont la protection des libertés syndicales qui sont, selon lui, « violées au vu et au su de tout le monde ». « Sans libertés syndicales, l’on ne peut parler de démocratie dans ce pays », a-t-il ajouté. Cette première rencontre, qui vient inaugurer une nouvelle série de rencontres entre le gouvernement et les centrales syndicales, a eu lieu en présence du ministre d’Etat, Abdellah Baha, du ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser et du ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka.
Benkirane s’engage mais attend un retour
Le gouvernement s’est dit prêt à dialoguer avec les partenaires sociaux et à mettre en pratique les accords-cadres conclus le 26 avril 2011. Toutefois, il prévient que les discussions ne devront pas tourner qu’autour des revendications. Benkirane invite les syndicats à adhérer aux projets de l’Administration publique.
« Il faut d’ abord institutionnaliser le dialogue social à travers l’instauration d’un dialogue sérieux », a estimé Abderrahmane Azzouzi, Secrétaire général de la FDT, rapporte Maghreb Emergent. De son côté, le Secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, attend des décisions concrètes de la part du gouvernement. « Pas de dialogue seulement pour dialoguer ou papoter », a-t-il annoncé.
Ce prochain round intervient au moment où plusieurs grèves sont programmées dans les secteurs de l’enseignement, de la santé ou encore des collectivités locales, ainsi que plusieurs manifestations des cadres et diplômés-chômeurs. Depuis l’augmentation du prix des carburants, les tensions n’ont cessé de s’intensifier au Maroc. D’ailleurs, l’annonce avait fait l’effet d’une bombe chez les professionnels du transport. Les rencontres entre le gouvernement et les centrales syndicales se poursuivront tout au long de la semaine.

NEXT POST

(Afrik.com) Après avoir remporté le poste de secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat veut désormais mettre un terme au gouvernement Benkirane I. L’élection de Hamid Chabat à la tête du parti de l’Istiqlal va probablement changer la donne au sein du gouvernement d’Abdelilah Benkirane. La politique marocaine pourrait bien donner naissance dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, au gouvernement Benkirane II. En tout cas, Hamid Chabat, par ailleurs député-maire de Fès et secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a bel et bien l’intention de proposer un remaniement ministériel. D’après lui, une telle action ne doit pas être considérer comme « un mauvais pas ou quelque chose de négatif ». Il entend surtout redonner aux femmes une « certaine égalité vis-à-vis de la femme (…) et une représentativité des provinces du Sud » au sein du gouvernement, a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à L’Economiste. « Quant à nos ministres, il faut reconnaître qu’à l’image de tout le gouvernement, leur rendement reste faible », a-t-il ajouté. Placer des ministres productifs Même si Chabat affirme le contraire, il existe au sein du parti certaines rivalités, notamment avec le clan El Fassi. Lors de la formation gouvernementale par Abdelilah Benkirane, Hamid Chabat a proposé de placer des membres de son clan à des postes ministériels. Abbas El Fassi, alors secrétaire général de l’Istiqlal, et le comité exécutif du parti, ont rejeté sa demande. A la place, ce sont des proches de l’ancien secrétaire général qui ont été promu au rang de ministre. Cette anecdote, Chabat ne l’a pas oublié. Il affirme vouloir proposer des ministres « qui descendent sur le terrain ». Le comité exécutif subira lui aussi un remaniement. Désormais, quatre sièges seront réservés à la Jeunesse istiqlalienne, dont le secrétaire général n’est autre qu’Abdelkader El Kihel, un proche de Hamid Chabat. Il fait d’ailleurs parti des personnes que Chabat voulait placer au sein de l’exécutif. Six places seront attribuées aux femmes, et seize autres sièges pour le reste des membres. Certains considèrent qu’il s’agit là d’un jeu politique instauré par Chabat. La loi de finances est une priorité pour Benkirane. Prendra-t-il le temps de discuter d’une éventuelle répartition des portefeuilles ministériels ? Chose certaine, Chabat fera tout pour y parvenir. D’une part pour continuer son combat contre l’oligarchie du clan El Fassi, mais aussi pour récompenser ceux qui l’ont soutenu durant sa campagne. En faisant pression, le secrétaire général de la deuxième force politique du royaume n’a pas le droit à l’échec. Hamid Chabat devra convaincre tout d’abord Benkirane qu’un remaniement au sein de son gouvernement s’impose. Le chef de l’exécutif devra avoir reçu le feu vert du roi. A l’instar du gouvernement Youssoufi I et II, Jettou I et II et El Fassi I et II, Chabat souhaite un Benkirane II. Un remaniement pourrait donc voir le jour en 2013, une fois le projet de loi de finances validé.

  • 11 Marzo 2024
  • 3 minutes

Lascia un commento

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *